Christine Albanel Avec ce séminaire Chistine Albanel a voulu " relancer la réflexion européenne sur la lutte contre le piratage et l'offre légale de culture sur Internet ". Au vu de son discours de clôture, la réflexion a tourné court et l'on nous ressert toujours un peu la même rengaine préparatoire en France à la loi Création et Internet.

Pour Albanel, le constat est invariablement le même avec toujours désigné comme principal obstacle au développement de l'offre légale en ligne... le piratage ici qualifié de masse, avec la France qui détiendrait à ce niveau un " triste record ". Un premier obstacle à faire sauter avec une approche " pédagogique et préventive ", en ne privilégiant pas la voie judiciaire pour des millions de pirates occasionnels selon la ministre.


La lutte contre le piratage
Cette approche doit fédérer l'ensemble des acteurs allant des artistes, aux producteurs en passant par les fournisseurs d'accès et les hébergeurs se faisant l'écho d'un même message : " le piratage détruit la création ". Dans son discours, Albanel parlera plus loin de campagne de sensibilisation à l'école, d'un site informant sur les risques liés au piratage et de l'importance des droits d'auteur, ou encore de la création d'un observatoire européen du piratage pour recenser et diffuser des statistiques fiables.

Alors que la réflexion est également engagée sur la responsabilité des prestataires de l'Internet, la généralisation à l'échelle européenne de l'envoi de messages d'avertissement personnalisés aux internautes a aussi été évoquée.


L'interopérabilité... des DRM
Selon Albanel, pour faire reculer le piratage et en faire un " risque inutile ", l'offre légale doit être à la hauteur et sur plusieurs critères. Richesse de l'offre, facilité d'utilisation et prix abordable. Elle évoquera ainsi l'interopérabilité concrète des DRM et avant d'en arriver là, une signalétique pour informer les consommateurs européens sur les restrictions induites.

S'adressant aux participants du séminaire, la ministre a indiqué : " Le niveau européen vous a semblé particulièrement pertinent pour constituer un groupe de recherche en matière d'interopérabilité, autour d’un laboratoire dédié. Cette structure pourrait réunir des représentants des industries culturelles et des fournisseurs de DRM, afin d’envisager les différentes solutions permettant l'interopérabilité de ces dispositifs. (...) A défaut d’un accord, il faudrait se poser la question d'une solution alternative sous la forme d’une norme ouverte ".

Le réexamen de la chronologie des médias aura également droit à quelques lignes, mais un " réglage fin " pour ne pas pénaliser les sorties en salle.