Après la première réunion entre gouvernement et opérateurs mobiles sur le contexte économique et social du secteur télécom, les relations sont plutôt positives et les deux camps peuvent espérer trouver un terrain d'entente sur certains points en vue de limiter les destructions d'emplois annoncées chez certains opérateurs.

D'autres rencontres interviendront durant l'été et devraient conduire le gouvernement à proposer un ensemble de mesures à la rentrée. Hotlines payantes et abandon de certaines dispositions de la loi Chatel jugées trop favorables au consommateur seraient déjà à l'étude, avec pour objectif d'inciter les opérateurs à maintenir les emplois.

Plus globalement, le gouvernement semble avoir trouvé un coupable en l'Arcep ( régulateur des télécommunications en France ), dont les décisions auraient trop favorisé les consommateurs aux dépens des opérateurs, créant un déséquilibre, sans compter les taxes accumulées pour alimenter d'autres secteurs.


Consommateur payeur...mais jusqu'à quel point ?
Selon le journal les Echos, Arnaud Montebourg, ministre de l'Industrie, aurait été très critique lors de la réunion de mardi vis à vis de Jean-Ludovic Silicani, président de l'Arcep, qui serait sorti de son rôle en invitant le gouvernement à réduire le dividende de France Télécom ou en évoquant la possible suppression de 10 000 emplois dans le secteur avec l'arrivée de Free Mobile.

Le ministre suggère déjà en première estimation que la relocalisation de 10 000 emplois sur le territoire ( dans le cas où les opérateurs ramèneraient leurs centres d'appel sur le territoire national ) conduirait à une hausse d'une vingtaine de centimes sur la facture des clients mobiles.

Et de poser la question de l'éventualité d'une " légère " hausse des forfaits pour soutenir l'emploi dans le secteur.