
L'Espagne est le pays qui utilise le moins ce type de téléphonie : 2 % de pénétration seulement. En Autriche et au Portgual non plus, la VoIP n'est pas rentrée dans les moeurs avec respectivement 3 et 4 %. C'est la France qui est de loin la première dans le classement : près de 43 % des ménages disposent du service. Suivent les Pays-Bas avec 31 % et la Norvège (22 %). Tous les autres pays faisant partie de l'étude ont un taux de pénétration compris entre 9 et 15 % : Belgique, Danemark, Allemagne, Italie, Suède, Suisse et Royaume-Uni.
Si la France est ainsi positionnée, c'est notamment grâce à la première Freebox, sortie en 2002, qui proposait ce service. La plupart des FAI se sont ensuite alignés et ont offert du dual ou triple-play. Le fait que la plupart des offres incluent par défaut la téléphonie sur IP a également favorisé l'adoption française de cette technologie, même si certains décrient cette politique et trouvent qu'elle relève du domaine de la vente liée. L'analogie d'emploi par rapport à un téléphone classique - ici simplement raccordé à la Box - et les avantages économiques qui ont découlé de la VoIP lui ont fait assuré son succès : cela fait maintenant plusieurs années que les appels à destination des téléphones fixes français et dans certains cas étrangers sont gratuits.
Même si tous les abonnés n'utilisent pas la téléphonie sur IP, la France pèse fortement dans les chiffres avancés par TeleGeography puisque l'Hexagone comptait environ 16,7 millions d'abonnés au haut débit début septembre. Si le plan numérique 2012 et ses objectifs déjà affichés se réalisent, il se pourrait bien que la téléphonie classique devienne rapidement marginale en France. Notons également que la téléphonie sur IP ne concerne par seulement les offres couplées des FAI mais également l'utilisation à partir d'ordinateurs ou de mobiles de logiciels comme Skype ou Wengo.