Le télétravail a été remis sur le devant de la scène avec la nouvelle loi concernant son intégration dans le Code du Travail, votée le 29 février dernier. Cette mise en place du travail a du mal à s'imposer dans les mentalités et s'il est accessible, le télétravail est souvent peu évoqué dans les possibilités de changement au sein d'une entreprise.
Citrix a récemment mené une étude à ce sujet auprès de 1 200 entreprises françaises. Il en ressort que les salariés sont en grande majorité demandeurs mais que leur entreprise ne leur donne pas accès au télétravail. Ils sont donc 52 % des salariés interrogés à souhaiter ce mode de fonctionnement, alors que 56 % déclarent que ce mode n'est pas proposé par leur entreprise.
En réalité, 55 % des salariés de ces 1 200 entreprises sollicitées par l'étude pourrait accéder au télétravail et 42 % ne sont tout simplement pas informées de cette possibilité. Les entreprises françaises peinent à franchir le cap, tant il est dans les habitudes de disposer de ses salariés physiquement et de pouvoir ainsi "contrôler" leurs tâches mais aussi leur outil de travail.
Les entreprises remettent en cause une question de moyen concernant les outils laissés aux salariés. Là encore, tout est question d'habitude et d'ouverture. Le Cloud computing, les outils de virtualisation, sont autant de solutions, certes récentes, qui pourraient permettre aux entreprises de repenser leur gestion du télétravail.
Les entreprises ne sont pas les seules frileuses à se lancer dans le télétravail puisque les salariés, même s'ils sont en demande, hésitent à franchir le pas. Le télétravail, chez soi notamment, est un confort rêvé, mais une réalité également contraignante (perte de collègues physiques, problème d'isolement, aptitudes d'organisation, etc...). Aussi, sur 44 % des salariés qui se sont vus proposer l'accès au télétravail, seuls 22 % ont accepté de franchir le cap.
La nouvelle loi du mois dernier devrait peut-être inciter les mentalités à évoluer dans le sens où les notions fondamentales du télétravail sont rappelées, comme la possibilité de réversibilité (choisir de ne plus télétravailler ou de ne plus proposer le télétravail), et que le cadre du télétravail est désormais mieux défini.