Selon le Wall Street Journal, Microsoft aurait envoyé un message à plusieurs centaines d'employés de ses départements spécialisés dans le Cloud ainsi que dans l'intelligence artificielle installés en Chine d'envisager un déménagement vers un autre pays.

Il s'agit majoritairement d'employés et d'ingénieurs de nationalité chinoise qui travaillent depuis plusieurs années pour la marque américaine. Microsoft aurait ainsi proposé une délocalisation sur ses autres sites basés en Irlande, en Australie ou même aux États-Unis.

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Microsoft a précisé qu'il s'agit là "d'opportunités internes faisant partie intégrante de la gestion de ses activités mondiales". La marque précise ainsi avoir proposé ces opportunités facultatives à un certain nombre d'employés installés en Chine. Selon le Wall Street Journal, ce sont entre 700 et 800 collaborateurs qui auraient ainsi été abordés par Microsoft pour cette proposition.

Une présente en Chine depuis 25 ans

La marque américaine dispose d'un gigantesque laboratoire dédié à l'IA en Chine et ce, depuis plus de 25 ans puisque construit dès 1998 sous l'ère Bill Gates. Il s'agit là de la plus importante antenne de recherche de Microsoft en dehors des États-Unis.

Depuis plus de deux ans, les États-Unis ont mis en place diverses restrictions afin de limiter le développement de la Chine sur le terrain de l'intelligence artificielle par des moyens détournés, et notamment l'accès aux puces produites à partir de technologies occidentales. Comme toujours, les États-Unis évoquent une question de sécurité nationale pour justifier leurs embargos.

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Dès lors, Microsoft avait également mis en place des garde-fous pour interdire à ses chercheurs chinois de travailler sur des projets trop sensibles comme les systèmes avancés d'IA, l'informatique quantique ou la reconnaissance faciale. D'ailleurs, les ingénieurs chinois avaient été exclus du projet GPT-4 l'année dernière.

Reste que Microsoft ne souhaite pas fermer son centre de recherche en Chine pour autant. L'entreprise souffle ainsi le chaud et le froid par intérêt : actuellement, Bing est le seul moteur de recherche étranger autorisé par Pékin et le groupe commercialise ses services de Cloud Azure dans le pays. Le marché chinois représente ainsi un marché particulièrement juteux pour Microsoft que la marque ne souhaite pas se mettre à dos.