Comment réussir à communiquer quand il n'existe pas de couverture par réseau mobile, dans les pays en voie de développement ou dans des zones isolées ? La société suédoise
TerraNet pense détenir la solution, qui repose sur la technologie
peer-to-peer et fait appel aux
réseaux mesh.
L'idée consiste en des terminaux mobiles cherchant d'autres terminaux
dans un rayon de 2km. Quand plusieurs terminaux sont à portée, ils constituent autant de
noeuds de communication à partir desquels il sera possible de faire transiter des appels voix et des SMS.
Les données peuvent suivre ainsi
jusqu'à sept noeuds de communications avant d'arriver à destination, un nombre suffisant pour couvrir un village isolé ou une zone de catastrophe, selon la société. En utilisant ce procédé, aucun réseau extérieur n'est nécessaire, et il suffit de deux terminaux branchés et à portée pour constituer un début de réseau, chaque appareil servant à faire transiter les données, les siennes comme celles du reste du réseau.
Des débouchés dans les pays émergents En poussant le concept plus loin, il suffit de quelques ordinateurs relié à Internet pour servir de
point d'accès VoIP via un dongle USB et assurant la communication entre plusieurs réseaux mesh ainsi constitués.
Actuellement, il n'existe qu'un unique modèle reposant sur l'idée de TerraNet, mais la société ne désespère pas de
faire intégrer sa technologie dans les téléphones portables du monde entier, à l'instar de la technologie Bluetooth.
Bien des barrières risquent de se dresser devant cette idée pouvant mettre en danger le modèle économique du
GSM, qui vient de fêter ses
20 ans d'existence. Mais l'idée de fournir des millions de terminaux mobiles à très bas coût dotés de cette technologie dans les pays émergents fait son chemin et TerraNet a reçu un soutien de plus de 4 millions d'euros de la part de l'équipementier
Ericsson.