L'autonomie des batteries des véhicules n'est qu'un seul des différents arguments de vente à prendre en compte lors de l'achat d'un véhicule électrique. La durabilité de ces dernières est également critique, surtout quand on sait que le remplacement de cette dernière est facturé entre 15 000 et 23 000 euros selon le modèle.
Le leader du véhicule électrique grand public, Tesla, a ainsi fait l'objet d'une étude menée par Recurrent avec des résultats qui interpellent.
L'étude a été menée sur 12 198 véhicules répartis entre des Tesla Model 3 et Model Y. Il apparait ainsi que l'autonomie réelle des véhicules, y compris sur les modèles neufs, n'atteindrait que 70% de l'autonomie certifiée par le constructeur.
Ainsi, Recurrent prend un exemple : une Model 3 de 2024 n'afficherait qu'une capacité de 370 km en condition réelle contre 513 annoncés. La situation remet ainsi en cause les protocoles d'évaluation de l'autonomie en place ainsi que l'impact de certains facteurs très changeants sur l'autonomie, notamment la température de fonctionnement.
Cette différence entre l'autonomie annoncée via le cycle d'homologation WLTP et l'autonomie constatée en réel est régulièrement mise en avant par les consommateurs. Et dans les faits, il est impossible de proposer des chiffres en accord avec les zones d'usage, les configurations de trajets et les habitudes de conduites de chacun...
Ce qui est plus intéressant en revanche est l'étude menée par Recurrent sur la dégradation des batteries. Alors que nombre de témoignages et études mettent en avant des batteries à la longévité exceptionnelle, et ce malgré des cycles de recharge rapide répétés, le résultat de Recurrent est bien différent.
Le groupe a ainsi étudié sa propre flotte de véhicules Tesla et annonce que 3 années seulement après leur achat, les véhicules Tesla n'affichent plus que 64% de leur capacité initiale selon le chiffre annoncé via l'homologation. Un chiffre étonnamment bas à mettre en perspective avec le premier annoncé dans l'étude qui évoquait 70% de capacité initiale à l'état neuf.
L'étude met ainsi en lumière la complexité pour les consommateurs à prendre en compte l'ensemble des données relatives à l'autonomie des véhicules pour faire leur choix.