Tesla Motors vient ainsi d'annoncer être contre le procédé de fracturation hydraulique, une méthode reposant sur l'injection de fluides à haute pression visant à fissurer la roche pour en extraire des ressources fossiles.
Et ce n'est pas l'impact écologique direct de cette technique qui pose aujourd'hui problème à la marque. Car cette technique est présentée par ses défenseurs comme un moyen économique pour chaque pays de se détacher de la dépendance au pétrole provenant du Moyen-Orient. Le système se révèle ainsi particulièrement efficace et permet à des pays de relancer leur production d'énergies fossiles.
Sauf que pour Tesla, favoriser cette production d'énergie au capital limité ne peut que ralentir la démocratisation des véhicules électriques tout en limitant les investissements dans les recherches de production d'énergies renouvelables.
La baisse du prix du pétrole brut que représenterait la démocratisation de la fracturation hydraulique aurait ainsi des effets néfastes sur la vente de véhicules électriques. Elon Musk en appelle donc à la mise en place d'une taxe carbone aux USA, afin de responsabiliser les pollueurs.
La situation est claire, Tesla protège ses intérêts, même s'il est inéluctable que la voiture électrique deviendra le standard dans les années à venir. Les nouvelles méthodes d'accès aux énergies fossiles ne feront que retarde l'échéance de l'épuisement des stocks disponibles sur Terre.
Au passage, Elon Musk a également rappelé la sortie prochaine de la Model 3 qui fera office d'entrée de gamme, sa fiche technique reste toutefois inconnue, mais son prix est annoncé aux alentours de 35 000 dollars.
Mais il n'y a pas que la fracturation hydraulique qui est descendue en flèche par Elon Musk, l'initiative de Honda sur le marché de la voiture à hydrogène ne vaut pas mieux selon lui. Il qualifie l'initiative de "particulièrement idiote" tout en rappelant que les processus de fabrication d'hydrogène consomment encore beaucoup trop d'énergie comparée aux panneaux solaires.
Tesla Motors devrait être en mesure de produire un demi-million de véhicules électriques par an d'ici 2020. La firme n'exclut pas non plus de vendre ses batteries à d'autres constructeurs automobiles, mais se refuse pour l'instant à tout partenariat concernant le développement d'un véhicule.