La transition difficile de Nokia pour passer de Symbian à Windows Phone impacte son activité globale mais aussi celle de ses principaux fournisseurs. Après ST-Ericsson mis en difficulté par cette évolution car ne disposant pas encore de processeur certifié pour Windows Phone, c'est le fondeur Texas Instruments qui est touché par le ralentissement de l'activité du géant finlandais.

Ce dernier est un gros client pour les composants analogiques fabriqués par le fondeur texan et ses performances peuvent avoir un lourd impact sur le fournisseur. Texas Instruments a averti que son chiffre d'affaires du deuxième trimestre 2011 va finalement se trouver dans la fourchette de 3,36 à 3,5 milliards de dollars, soit un gain par action compris entre 51 et 55 cents, loin des 57 cents par action et des 3,55 milliards de dollars de chiffre d'affaires anticipés par les analystes.

La société prévoyait jusqu'alors un CA de 3,41 à 3,69 milliards de dollars et un gain par action de 52 à 60 cents mais l'effondrement de Nokia ( qui a émis un avertissement sur résultat la semaine dernière pour ses résultats du deuxième trimestre 2011 ) est en train de changer la donne.


L'onde de choc de Nokia
Or, Texas Instruments, qui s'est spécialisé dans les composants analogiques, est vu comme un marqueur de l'état de santé de ce segment. Après avoir déjà subi les revers de Nokia dans le domaine des puces mobiles il y a quelques années et avoir amorcé un virage vers les composants analogiques, le fondeur subit donc un nouveau contre-coup.

Sans citer Nokia, Ron Slaymaker, vice-président chez Texas Instruments, a confirmé qu'un unique client wireless était à l'origine de l'estimation à la baisse des résultats financiers pour ce trimestre. Sans cela, le fondeur aurait réussi à atteindre le milieu de sa fourchette.

Texas Instruments a vu son cours en bourse reculer de 5,5% à l'annonce de cette réévaluation des résultats, son rôle central dans la fourniture mondiale de composants analogiques dans de très nombreux secteurs générant des craintes de répercussions sur d'autres secteurs.