Keiji Inafune, ou l'homme qui veut apparemment se mettre le Japon à dos. On commence à être habitué à ses déclarations ne manquant pas de piquant envers ses compatriotes et collègues.
Rappelez-vous, il avait été sévèrement déçu par l'édition 2009 du Tokyo Game Show, en affirmant alors, après avoir inspecté les jeux du salon, que l'industrie du jeu vidéo japonaise était finie. Nous vous le donnons en mille, il a récidivé pour le TGS de cette année, avec des mots toujours bien choisis :
"Je regarde ce qui se trouve autour de moi au Tokyo Game Show, et tout le monde fait des jeux affreux ; le Japon a au moins cinq ans de retard."
L'attraction de l'Occident
Notre homme a même des doutes sur la capacité de Capcom à pouvoir rivaliser avec les développeurs occidentaux :
"Capcom arrive à peine à riposter. Je veux étudier la manière dont les occidentaux vivent, et faire des jeux qui les intéressent."
Gare cependant à ne pas perdre en route cette identité nippone que nous apprécions tant. Point également très intéressant, ce qu'avait déclaré le même Keiji Inafune à la conférence de presse TGS de Capcom :
"L'industrie du jeu vidéo japonaise ne mourra pas tant que Capcom sera présent."
Il apparaîtrait que Keiji Inafune se sente désormais à l'étroit chez Capcom, qui ne se mettrait pas suffisamment en danger selon le créateur de Mega Man. De deux choses l'une : soit l'employeur de M. Inafune va faire preuve d'indulgence à l'intention des propos de ce dernier, et tenter de se remettre en question, soit celui-ci, de son propre chef ou non, va devoir trouver un autre toit pour laisser s'exprimer son envie et son talent. Bonne chance aux deux parties dans tous les cas.