
En Thaïlande, mieux vaut en effet se montrer très prudent lorsque la famille royale est évoquée car le crime de lèse-majesté n'est pas qu'une simple figure de style et a une véritable valeur juridique.
L'organisation Reporters Sans Frontières a pu rencontrer l'auteur australien Harry Nicolaides, pensionnaire bien malheureux de la prison centrale de Bangkook depuis la fin du mois d'août pour avoir publié en 2005 un livre de 300 pages avec trois lignes " critiques " sur le fils aîné du roi de Thaïlande, et tiré à seulement 50 exemplaires dont 7 vendus : " Sur 300 pages, seules trois lignes concernent le prince, qui n'est pas cité par son nom. Je dis qu'il avait déjà été marié et que son ex-femme a dû quitter la Thaïlande ", a déclaré Nicolaides qui s'est défendu d'être un provocateur et qui pour son crime de lèse-majesté encourt entre 3 et 15 ans de prison.