Le groupe Thomson avait obtenu un sursis jusqu'au 24 juillet, après une première échéance au 16 juin, pour trouver un accord avec ses créanciers et éviter la mise en faillite. Le suspense a tenu jusqu'au dernier moment mais c'est finalement ma signature d'un Accord de Restructuration qui a été annoncé ce vendredi.

Celui-ci prévoit une réduction de sa dette de 45%, ce qui la ramène de 2,83 milliards d'euros à 1,55 milliard d'euros. En contrepartie, les créanciers ( principalement des banques ) vont pouvoir entrer au capital du groupe et se tailler la part du lion aux dépens des actionnaires actuels dont la représentation sera ramenée au mieux à 52%, au pire à seulement 15%, contre plus de 90% actuellement, selon leur participation à l'achat de nouvelles actions et d'obligations.


Situation assainie mais il faudra confirmer par une relance
Le montant de 1,29 milliard d'euros économisé sera en effet compensé en émission d'actions pour 350 millions d'euros et en obligations ( ORA pour 639 millions d'euros, DPN pour 300 millions d'euros ). D'autre part, au terme de l'accord, le groupe Thomson peut conserver 400 millions d'euros de trésorerie.

Si la situation à court terme s'assainit, la société doit maintenant impérativement rebondir, la dette restante constituant toujours une forte pression. Elle pourrait chercher à se recentrer sur un plus faible nombre d'activités et céder une partie de ses branches.

Cela pourrait même passer par un changement de nom, Thomson restant dans l'esprit du public associé à l'électronique alors que le groupe s'est tourné vers des activités liées à l'audiovisuel et à l'image.

En attendant, Frédéric Rose, PDG de Thomson, peut pousser un soupir de soulagement :

" Nous avons réussi à trouver un équilibre permettant de préserver les intérêts de la société et de l'ensemble des parties prenantes. Nous allons maintenant bénéficier d'une situation financière stabilisée qui va nous permettre de nous concentrer sur nos clients et notre activité opérationnelle. "