Il y a quelques jours, Cray, en partenariat avec Nvidia, lançait Titan, le supercalculateur le plus puissant au monde avec 20 pétaflops grâce à l'utilisation de GPU Nvidia et de processeurs AMD. La machine est hébergée par le laboratoire national américain d'Oak Ridge dans le Tennessee. Le Titan n'apparaît pas encore dans le classement de l'organisation top500.
Mais il pourrait être largement surpassé à l'horizon 2015 par le Tianhe-2. Le supercalculateur chinois pourrait en effet devenir le premier à passer le cap des 100 pétaflops, soit 5 fois plus que le Titan. C'est le Guangzhou Supercomputing Center qui l'hébergera qui l'affirme. Il succèdera au Tianhe-1A hébergé par le National Supercomputing Center à Tianjin en Chine qui affiche 2.6 pétaflops, soit près de 40 fois moins que le futur Tianhe-2.
La course aux pétaflops est devenu un enjeu majeur pour les grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Japon et Europe). Si ces supercalculateurs permettent de faire des avancées substantielles dans la recherche (pour le cancer, la maladie d'Alzheimer…), il s'agit également d'un enjeu stratégique et de technologies clefs ; le gouvernement chinois l'a bien compris. En Chine, c'est d'ailleurs le National University of Defense Technology qui livrera le Tianhe-2.
On notera également que la course aux péraflops se fait en parallèle avec la diminution de la puissance consommée, condition sine qua non pour pouvoir atteindre les 20 pétaflops puis les 100 pétaflops en 2015.
Ainsi, le K Computer (10.5 pétaflops, 3ème au classement mondial) consomme près de 13 mégawatts tandis que le Sequoia (1.6 fois plus puissant, 2ème au top500) consomme 7.9 mégawatts. Une puissance qu'il faut dissiper et qui coûte des fortunes en électricité aux instituts qui hébergent ces supercalculateurs.
Les 100 pétaflops dès 2015 mais c'est l'exaflops (soit 1 000 pétaflops) qui se profile à l'horizon 2018.
Enfin si le Tianhe-1A utilise des processeurs Intel et des GPU Nvidia, le Tianhe-2 devrait utiliser des processeurs maison à l'instar du supercalculateur chinois Sunway Bluelight qui utilise des processeurs Shenwei 1600.