
Aux Etats-Unis, TorrentSpy avait reçu l’ordre de conserver la trace des connexions opérées par ses utilisateurs, d’où la décision du site de bloquer l’accès aux visiteurs de ce pays pour garantir le respect de la vie privée. Une initiative sanctionnée par une amende. Las de ce combat juridique qui n’en finissait pas, TorrentSpy a finalement décidé de plier boutique au mois de mars dernier, non pas en raison d’une décision de justice à proprement parler, mais en raison d’un " climat juridique aux USA devenu trop hostile en ce qui concerne le respect du droit d’auteur, la confidentialité des recherches et des liens renvoyant vers des fichiers torrent dans les résultats de recherche. "
Mercredi, la MPAA s’est fendue d’un communiqué pour enfoncer encore un peu plus le clou, et d’annoncer sa victoire presque totale scellée par une nouvelle décision de justice en sa faveur, rendue par un juge fédéral de Los Angeles. TorrentSpy qui en deux ans a déjà dépensé des centaines de milliers de dollars pour se défendre, devra s’acquitter de la coquette somme de 110 millions de dollars à verser par son éditeur Valence Media, aux studios lésés représentés par la MPAA. Motif : l’infraction aux droits d’auteur de milliers de films et shows de télévision.
Une forte amende pour intimider ?

Selon la MPAA, le piratage dans son ensemble est responsable pour le secteur qu'elle défend d’un manque à gagner annuel évalué à 18 milliards de dollars dont 7 milliards pour les distributions illicites via Internet.