En coordination avec plusieurs agences gouvernementales, l'administration Trump a annoncé la création de l'US Tech Force, décrite comme un corps d'élite pour la révolution de l'IA. Le programme ciblera à la fois des jeunes diplômés et des managers expérimentés issus des géants de la tech.
" Si vous voulez aider votre pays à rester leader à l'ère des avancées technologiques rapides, nous avons besoin de vous ", appelle Scott Kupor, directeur de l'US Office of Personnel Management (OPM).
Comment ce programme entend-il séduire les talents de la tech ?
Pour rivaliser avec les salaires mirobolants de la Silicon Valley, la Tech Force propose une rémunération compétitive, allant de 130 000 à 195 000 dollars par an.
Les participants rejoindront un programme de deux ans au sein d'agences fédérales pour travailler sur des projets d'importance nationale. Ils bénéficieront d'un mentorat assuré par des cadres dirigeants des entreprises partenaires et participeront à des conférences avec des patrons de la tech.
À l'issue de leur service, un salon de l'emploi leur offrira des opportunités de carrière dans le secteur public comme dans le privé. " Ils vont apprendre énormément, s'attaquer à des problèmes vraiment complexes, et pourront ensuite retourner dans le secteur privé, s'ils le souhaitent. "
Dans quel contexte cette initiative s'inscrit-elle ?
Le lancement de la Tech Force intervient dans un contexte de guerre des talents pour les experts en IA, où le gouvernement américain peine à rivaliser avec les offres du secteur privé.
L'initiative semble être une nouvelle version de l'US Digital Service, une agence créée sous l'administration Obama et largement démantelée par l'administration Trump pour être intégrée au sein du controversé Department of Government Efficiency (DOGE).
Après avoir réduit une partie de ses effectifs technologiques, l'administration se tourne désormais vers les plus grandes entreprises du pays pour reconstruire ses capacités.
Quels projets et quels partenaires sont impliqués ?
Les membres de la Tech Force seront déployés sur des missions jugées critiques. Parmi les projets évoqués figurent l'intégration de l'IA dans les drones et les systèmes d'armement du département de la Défense, le développement de la plateforme Trump Accounts pour les services fiscaux, l'amélioration du renseignement au département d'État.
Le succès du programme repose sur une collaboration public-privé. La liste des partenaires* du secteur privé comprend des géants comme Apple, Google, Microsoft, Meta, Amazon, Nvidia, OpenAI et xAI.
Ces entreprises ne se contenteront pas de fournir des candidats, elles participeront aussi à la formation des recrues.
* Adobe, Amazon Web Services, AMD, Anduril, Apple, Box, C3.ai, Coinbase, Databricks, Dell Technologies, Docusign, Google Public Sector, IBM, Meta, Microsoft, Nvidia, OpenAI, Oracle, Palantir, Robinhood, Salesforce, SAP, ServiceNow, Snowflake, Synopsys, Uber, Workday, xAI, Zoom.