Twitter l'admet, il n'y a pas " d'algorithme magique " permettant d'identifier les contenus terroristes sur Internet. Comme les autres grandes plates-formes en ligne, le réseau social qui gazouille s'appuie donc sur un mélange d'algorithme et de jugement humain avec des équipes spécialisées.
Porte-étendard de la liberté d'expression, Twitter a souvent rechigné à évoquer certaines de ces procédures mises en place pour faire le ménage dans des comptes qui vont tout simplement à l'encontre de ses conditions d'utilisation : " Vous ne devez pas proférer de menaces ni inciter quiconque à la violence, ce qui inclut les menaces terroristes et l'apologie du terrorisme. "
Twitter est actuellement sous la pression de gouvernements et fait face à des critiques en raison de la présence de comptes pro-Daesh. Aux États-Unis, la veuve d'un Américain tué dans une attaque en Jordanie a déposé une plainte contre Twitter. Elle accuse le réseau social d'avoir favorisé la " croissance fulgurante " de l'État islamique.
Cela étant, Twitter a également été critiqué pour des suspensions de comptes abusives dont lorsque le compte d'un activiste des printemps arabes a été momentanément suspendu à la toute fin 2015. Son compte aurait été confondu avec celui d'un homonyme qui est l'un des leaders de l'État islamique.
Facebook, YouTube et Google sont par exemple également confrontés aux mêmes problématiques que Twitter dans la lutte contre les contenus terroristes. Google vient de faire savoir que de nouvelles mesures ont été mises en place. Parmi celles-ci, des liens vers des sites anti-radicalisation qui apparaîtront en plus des résultats habituels pour des requêtes de recherche pro-Daesh. Ces liens seront poussés par la régie publicitaire AdWords.