MàJ : l'UEJF annonce ce vendredi avoir obtenu de Twitter le retrait des tweets manifestement racistes et antisémites que l'association lui signalera. L'UEJF fait allusion au hashtag #UnBonJuif mais également #UnBonMusulman. Twitter refuse par contre de communiquer les informations pour l'identification des auteurs des tweets. Une procédure en justice sera donc tout de même engagée.
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Dans l'affaire du hashtag #UnBonJuif ( voir notre actualité ) qui suscite une vive polémique pour des tweets antisémites, l'Union des Etudiants Juifs de France s'est entretenue par téléphone avec la direction de Twitter. L'UEJF n'est pas satisfaite de cette entretien et a décidé de se tourner vers la justice.
Pour l'UEJF, Twitter se raccroche au droit américain mais a violé des règles de droit français. Elle va engager une action en référé à Paris pour faire retirer par Twitter les tweets antisémites. Le cas échéant, c'est une plainte au pénal qui sera déposée.
D'après l'association, Twitter est l'hébergeur des tweets qui violent trois règles de droit français : la diffamation raciale, l'injure racial et l'incitation à la haine raciale.
En début de semaine, la ministre de la Justice, Christiane Taubira, a indiqué dans un communiqué que les " messages à connotation raciste ou antisémite sur un réseau social par Internet sont punis par la loi ".
L'UEJF souhaite également obtenir de Twitter l'identité de certains auteurs de tweets antisémites. Elle estime que Twitter n'a " pas pris la mesure du racisme et de l'antisémitisme en France ".
L'association rencontrera par ailleurs mardi prochain la ministre déléguée à l'Économie numérique, Fleur Pellerin.
Récemment, Twitter a procédé au blocage géolocalisé à l'Allemagne de tweets émanant du compte d'un groupuscule néonazi. Une première. Twitter répondait ici à une demande des autorités.