Comment pourrait donc réagir Vincent Bolloré ? ll apparait impossible que Vivendi reste éternellement dans la situation d’actionnaire majoritaire, mais sans véritable influence sur la stratégie d’Ubisoft. Deux options sont envisagées par les observateurs. La première serait le rachat de la totalité des actions pour environ 4 milliards d’euros, mais au risque de perdre toute la direction et une bonne partie de l’équipe créative. La seconde serait d’abandonner totalement l’idée d’une acquisition à terme pour revendre les actions acquises au moment opportun, afin de réaliser une jolie plus-value au passage. Mine de rien, le titre Ubisoft a grimpé de 60 % depuis que Vivendi s’est invité au capital. L’irruption de Vivendi aurait alors été un épisode bénéfique pour Ubisoft. La mise en danger aurait incité la famille Guillemot à renforcer sa présence au capital, à communiquer davantage avec ses actionnaires et sa communauté et à être plus rigoureuse concernant les sorties de ses jeux. Sortir de sa zone de confort est rarement un mal.
Toujours concernant Ubisoft, ce dernier a annoncé l'acquisition d'un autre acteur français du jeu vidéo, Ketchapp, connu notamment pour le titre 2048. La famille Guillemot n'a pas abandonné le jeu sur mobile.