La récente lettre ouverte du PDG d' Apple, teintée d'un semblant de mauvaise foi à l'instar des déclarations de Bill Gates fin 2006, arguant notamment que l'intégration dans les fichiers musicaux des fameux Digital Rights Management était uniquement le fait du bon vouloir de l'industrie du disque sans quoi sa plate-forme de téléchargement iTunes s'en passerait volontiers (Apple sait pourtant faire preuve d'autorité lorsqu'il s'agit d'imposer ses tarifs), n'a pas tardé à déclencher des réactions jusque dans nos contrées.

Avec une telle perche tendue, l'occasion donnée était en effet trop belle pour l'association de consommateurs UFC-Que Choisir pour qu'elle ne s'en saisisse afin de prendre à parti le ministre de la Culture et de la Communication, Renaud Donnedieu de Vabres.


RDDV prestement sollicité pour faire sauter le dernier rempart à la liberté musicale
Dans un communiqué, l' Union Fédérale des Consommateurs se rappelle ainsi au bon souvenir de l'ardent défenseur de la loi DADVSI qui interdit aux consommateurs le contournement des verrous numériques, lui demandant tout simplement : " d'intervenir auprès des 4 principales maisons de disques (ndlr : Universal Music, Sony BMG, EMI et Warner Music) pour qu'elles retirent les DRM qui sont adossés aux fichiers numériques vendus sur les plates-formes de vente en ligne. (...) Ces DRM détruisent la valeur de la musique, freinent l'innovation, favorisent les pratiques anti-concurrentielles et les ventes liées aux consommateurs. "

Peu probable toutefois que RDDV prête une oreille attentive à cette énième demande émanant de l' UFC. Quant à Steve Jobs, il a semble-t-il réussi son coup, refilant la patate chaude entre les mains des majors, histoire de la jouer bouc émissaire alors qu'un vent de révolte surtout scandinave souffle sur la politique de diffusion du contenu d' iTunes.