A cette date, Bill Clinton, alors président des Etats-Unis, a décidé de mettre fin à cette mesure de protection afin de favoriser le secteur commercial. Conséquence directe : la précision est passée de 100 mètres à moins de 10 mètres.
Et comme les militaires américains sont maintenant capables de dégrader le signal GPS civil sur une zone déterminée, et non plus globalement, ils ont annoncé leur intention de ne plus acheter de satellites de la génération actuelle pour se concentrer exclusivement sur la nouvelle constellation qui sera mise en service en 2013, et pour laquelle Boeing et Lockheed Martin sont en compétition.
Un pied-de-nez à Galileo
Cette décision, relayée par Reuters, est surtout un signal fort pour lever l'inquiétude sur la volonté du gouvernement américain d'utiliser le système GPS à sa guise et selon ses intérêts. C'est l'un des points ayant incité l'Europe à se doter d'un système de navigation concurrent, avec le projet Galileo, toujours à la recherche d'un mode de financement et d'une organisation.
" Si cette décision ne changera en rien les performances du système GPS, elle reflète la volonté des Etats-Unis de fournir un outil global dont le support est assuré pour des activités civiles autour du monde ", a déclaré le Pentagone. Sous-entendu : dans ces conditions, pourquoi aller voir ailleurs ?