Les sites de rencontre ne sont pas toujours l'occasion de faire des rencontres recommandables. C'est ce qu'a appris à ses dépens une femme qui a subi un véritable harcèlement suivi d'une usurpation d'identité sur le réseau social Facebook.
Le rapprochement et rapidement fait avec une de ses rencontres, un homme de 39 ans qui lui envoie des messages "menaçants". Elle arrive toutefois à faire fermer le profil en contactant les équipes de Facebook.
Malheureusement, un nouveau profil identique est presque aussitôt créé, mais cette fois l'usurpateur va plus loin, il arrive à entrer en contact avec certains des élèves de l'enseignante célibataire. " Un soir, des jeunes ont sonné à sa porte. Ils lui ont dit qu'ils venaient répondre à son annonce. Et là, elle a découvert un dialogue obscène remontant à la veille sur le faux profil de Facebook entre l'usurpateur et les lycéens. Vous imaginez la scène, l'impact sur la vie de cette jeune femme ? Elle a dû alerter sa hiérarchie. Heureusement, les jeunes ont été discrets ! " explique l'avocat de la victime, Maître Jean Surdey.
La justice, saisie du dossier, obtient rapidement l'adresse IP de l'usurpateur. Malgré plusieurs convocations à se présenter en gendarmerie, il aura systématiquement esquivé la rencontre. L'affaire a été portée devant les tribunaux, le suspect niant les faits lui étant reprochés, évoquant la possibilité d'un piratage de son ordinateur.
Les juges n'auront pas été réceptifs à ses arguments, et il a ainsi écopé d'une peine de 4 mois de prison avec sursis associé à une amende de 1000 euros et de 2500 euros au titre des dommages et intérêts pour la victime.
Poiursuivi pour atteinte à la vie privée et usurpation d'identité, il encourait une peine maximale de 1 an de prison ferme et 15 000 euros d'amende. Des sanctions jugées trop modérées et peu dissuasives selon quelques parlementaires qui ont déjà proposé de les réviser.