L'association de scientifiques à l'origine de l'étude regroupe de véritables pointures dans leurs domaines respectifs comme Huw Price, professeur de philosophie, Martin Rees, astrophysicien ainsi que Jaan Tallinn, développeur à l'origine de Skype.
Le Centre d'étude des risques existentiels créé pour l'occasion se concentre actuellement sur l'analyse des risques potentiels pour l'humanité du développement de la vie artificielle, des nanotechnologies, biotechnologies et changements climatiques.
C'est néanmoins le sujet de l'intelligence artificielle qui concentre les attentions des chercheurs, convaincus que le risque zéro n'existe pas et que son développement pourrait à la fois se faire sans le concours de l'homme, mais également aux dépens de l'humanité.
Simple mise en garde ou paranoïa démesurée, difficile de rester rationnel tant il est facile de comparer l'étude aux scénarios des films de science-fiction. Néanmoins la situation est actuellement jugée sérieuse par un ensemble de scientifiques et d'ingénieurs du monde entier.
À n'en pas douter, l'homme devra imposer des limites à l'évolution de l'intelligence artificielle, ou l'encadrer par des lois et règles strictes. L'anticipation de ces mesures de sécurité est une demande aujourd'hui claire de la communauté scientifique aux gouvernements.
Ayant récemment fait l'objet d'un interview, Huw Price expliquait:
" Il est raisonnable de penser qu'à un moment de ce siècle ou dans celui à venir, l'intelligence échappera aux contraintes biologiques... Ce risque a tendance à être pris à la légère , mais puisque nous ne pouvons pas mesurer ce risque, que nous ne connaissions pas les échéances, s'en désintéresser est dangereux. Ce que nous voulons, c'est faire entrer cette prise de conscience au sein de la communauté scientifique "
La fondation devrait ouvrir ses portes en 2013, à moins que le soulèvement des machines n'ait lieu au 21 décembre.