L'industrie du disque subit une mutation amorcée depuis plusieurs années. Pour répondre au piratage massif des oeuvres musicales, la vente de musique dématérialisée a tenté de proposer diverses solutions, sans réel miracle. Puis, les plateformes de streaming sont apparues, et notamment les plateformes proposant un accès gratuit en contrepartie de la diffusion de publicité.
La popularité de ces plateformes a été immédiate, au point que nombre d'utilisateurs se laissent séduire par les variantes payantes, et que le système ne vienne désormais jouer du coude à coude avec les revenus générés par la vente de CD. Mais voilà, le modèle gratuit ne semble pas plaire aux majors qui estiment que le peu de publicités diffusées se veut trop peu rentable.
Une situation qui explique sans doute pourquoi, au premier semestre 2015, la vente de vinyle a généré plus de revenus aux USA que les plateformes de streaming gratuites. La RIAA rapporte ainsi 221,8 millions de dollars générés par la vente de vinyles contre 162,7 millions pour les plateformes de streaming gratuites.
Le vinyle fait un retour étonnant sur le marché depuis les années 2000 avec une croissance lente, mais régulière. Les fans de microsillon sont particulièrement intéressés par l'aspect collection, un son plus chaud et particulier, et la notion de rareté de ces disques qui atteignent parfois des sommes astronomiques. Reste que la part de marché du vinyle aux USA est anecdotique, puisque le total des ventes de support physique ne représente que 24 % du marché.