apple_logo On connaît le bras de fer entre Nokia et Apple pour des accusations mutuelles de violation de brevets, à la fois auprès de l'ITC ( International Trade Commission ), qui a répondu favorablement aux demandes d'enquête, et auprès d'une cour du Delaware, spécialiste des questions de brevets.

On pourrait également évoquer celui entre Motorola et Research in Motion ( fabricant des Blackberry ), également pour violation supposée de brevets.

Mais une autre bataille se prépare, cette fois à l'initiative d' Apple qui vient d'annoncer qu'elle attaquait le groupe taiwanais HTC, fabricant de smartphones Windows Mobile et Android reconnu et accusé d'avoir violé pas moins de vingt brevets détenus par la firme de Cupertino.


Scénario d'attaque classique

Ceux-ci portent notamment sur l'interface utilisateur de l' iPhone, son architecture et son hardware. Apple a déposé plainte à la fois auprès de l' ITC et auprès d'une cour du Delaware, dans un schéma d'attaque désormais classique.

Rappelant que 40 millions d'iPhone ont trouvé preneur dans le monde et que son terminal, ainsi que son portail d'applications, l' App Store, ont secoué l'industrie mobile, Steve Jobs monte au créneau : " nous pensons que la compétition est chose saine, mais nos concurrents seraient inspirés de créer leur propre technologie, pas de voler la nôtre. "

On pourra toujours se demander si Apple ne cherche pas à toucher de façon indirecte Google, HTC étant le plus fervent supporter du système Android depuis ses débuts et ayant été longtemps le seul à être en mesure de proposer des terminaux sous Android.

Après une phase de conquête de parts de marché, chaque fabricant semble être maintenant bien décidé à asseoir ses positions et à mettre des bâtons dans les roues de la concurrence. Les batailles ne se jouent plus seulement sur les volumes de vente mais aussi sur les innovations apportées.



MàJ 03/03/10 : Engadget a confirmé quelques heures plus tard notre hypothèse en décortiquant la plainte d' Apple, dont beaucoup d'éléments suggèrent que c'est bien Android, et par extension Google, qui est visé.


Le groupe HTC a répliqué par un communiqué soulignant qu'il travaille depuis 13 ans à développer ses propres technologies brevetées dans le domaine des smartphones et que les consommateurs ont le droit du choix de multiples expériences utilisateur, ce qu'apporte le groupe avec son interface HTC Sense et ses terminaux mobiles.

Il se dit prêt à défendre ses droits et ses brevets auprès du système judiciaire américain.