Au mois de septembre dernier, Vivendi a revendu 7,66 % de NBC Universal à General Electric pour la bagatelle de 2 milliards de dollars. Et le groupe français de médias et de télécommunications n’entend pas s’arrêter là, puisqu’il affiche clairement son désir de quitter définitivement le capital du groupe américain de médias en se débarassant des 12,34 % qui lui restent pour 3,8 milliards de dollars. La cession devrait, selon lui, se faire d’ici la fin de l’année, avec l’absorption de NBC Universal dans une nouvelle entreprise co-détenue par les groupes américains Comcast et General Electric.
Comme l’a indiqué le PDG de Vivendi Jean-Bernard Lévy, le but de la manœuvre est de réunir suffisamment de fonds pour tenter de racheter les 44 % de SFR qu'envisage de céder l’opérateur britannique Vodafone et qu'il convoite depuis si longtemps.
Or l'opérateur britannique a déjà cédé au mois de septembre sa participation dans China Mobile, récupérant au passage plus de 6 milliards de dollars et a réorganisé ses branches d'activité, isolant plusieurs participations dans divers opérateurs mobiles : SFR, Verizon Wireless, Polkomtel ( Pologne ) et Bharti Holding ( Inde ).
Cette restructuration a été vue comme le prélude à la vente de ses parts dans ces opérateurs, ce qui réveille les appétits de plusieurs grands groupes, dont Vivendi.
Si la chose aboutissait, le groupe de médias et de télécommunications détiendrait alors 100 % de l’opérateur français, lequel vient d'ailleurs de dévoiler sa nouvelle neufbox dite Evolution. Il deviendrait ainsi seul maître à bord.
Jean-Bernard Lévy a toutefois insisté sur le fait qu’il n'était pas question pour autant de flamber et de faire d’offre déraisonnée. Le transaction se fera au plus juste.