Tout a commencé lorsque Dhaval Vali a posté plusieurs commentaires au sujet de Vodafone Essar, son opérateur de téléphonie mobile, sur son profil social Facebook. Dans les commentaires en question, le journaliste économique se plaignait des dysfonctionnements de la téléphonie 3G dans un quartier nord de Bombay, la capitale de l’Inde, où il habite.
Les publications de Dhaval Vali n'ont visiblement pas été du goût de Vodafone Essar puisque le service juridique de ce dernier n’a pas tardé à rappliquer, envoyant un courrier électronique dans lequel il était demandé qu’aucun autre commentaire à caractère diffamatoire ne soit posté et que ceux déjà en ligne soient retirés dans les plus brefs délais. Dans le cas contraire, des poursuites judiciaires pourraient être engagées.
Comportement calomnieux ou tentative pour le réduire au silence ? C’est la question que l’on peut se poser avec d’un côté Vodafone qui affirme que son client aurait harcelé par SMS des responsables de son service client, mis en ligne les numéros de ces derniers pour permettre à d’autres clients mécontents de se plaindre à leur tour et posté des commentaires à caractère diffamatoire à son sujet, et d’un autre Dhaval Vali qui parle de " harcèlement moral, de déformation des faits et d'agir contre le droit des consommateurs ", mais également de violation de sa vie privée du fait qu’il y a eu accès aux données de son compte Facebook. Le journaliste-client assure par ailleurs détenir des preuves que ses plaintes étaient justifiées, à savoir des e-mails où des responsables de Vodafone Essar confirment des problèmes avec la 3G.
Qui dit vrai dans cette histoire ? Ce sera vraisemblablement à la justice locale de trancher la question, car ni l’opérateur ni le client n’entend visiblement plier face à l’autre.