Le groupe britannique Vodafone poursuit la cession de ses participations dans des opérateurs internationaux. Après avoir cédé ses parts dans China Mobile pour plus de 6 milliards de dollars (qu'il avait achetées 3 milliards de dollars) et les 44% de participation dans l'opérateur français SFR revendus à Vivendi pour 8 milliards d'euros environ, c'est son plus beau joyau qui fait l'objet de négociations avancées.
L'entreprise a en effet confirmé les négociations avec le groupe Verizon pour la cession des 45% de présence dans l'opérateur US Verizon Wireless, qui constitue une co-entreprise entre Vodafone et Verizon et représente l'un des plus gros opérateurs télécom nord-américains.
L'enjeu est énorme puisque la transaction est estimée à une fourchette allant de 100 à 130 milliards de dollars mais l'opérateur attendait le bon moment pour céder son contrôle. Les indices concernant sa volonté de s'en séparer à moyen terme n'avaient cependant pas manqué, notamment après le cloisonnement de ces présences dans des opérateurs étrangers, première étape avant de les revendre.
Si un accord émerge, le groupe Verizon pourrait restituer les 23% de participation dans Vodafone Italia, d'une valeur de 4 milliards d'euros, ce qui redonnerait à Vodafone un contrôle à 100% de la filiale. Mais il est à noter que ce n'est pas la première fois que les deux groupes sont proches d'un accord, sans parvenir à le concrétiser.
Le cours de Vodafone a logiquement fait un bond à cette annonce, la cession étant anticipée depuis longtemps et la manne financière générée pouvant servir à relancer la stratégie du deuxième opérateur télécom mondial sur les marchés émergents, et particulièrement l'Afrique.
De son côté, Verizon obtiendrait le contrôle complet de Verizon Wireless dans un contexte de forte consolidation du marché US par des regroupements et des fusions, lui permettant de gérer plus finement la stratégie de l'opérateur mobile.