La voiture autonome, qui fait désormais l’objet de tests grandeur nature, se présente comme un véritable casse-tête pour les compagnies d’assurances.
Tout d’abord, elle promet une réduction du nombre d’accidents sur les routes ( - 80 % d’ici 2040 ), ce qui doit logiquement se traduire par des primes d’assurance revues à la baisse. Il va donc falloir trouver de nouvelles prestations pour compenser.
Ensuite, elle pose la question des responsabilités en cas d’accident, sachant que personne n’est censé tenir le volant et que les choix incombent à un algorithme. Qui sera responsable si ce n’est plus un conducteur en chair et en os ? Le constructeur du véhicule ? Le fournisseur des capteurs ? La société qui a développé la partie logicielle ? La société ou agglomération chargée de l’entretien de la voie de circulation ? Sans oublier le cas où l’accident mettra en cause un véhicule avec chauffeur et un véhicule sans, durant la période de transition vers un parc 100 % autonome ( vers 2100, d'après les prévisions ). Des premiers groupes de travail, il ressort une " responsabilité sans faute ", avec une indemnisation de la victime, puis l’accord entre les différentes compagnies d’assurances concernées.
Selon François Nédey de chez Allianz France, la voiture autonome va nécessiter " des évolutions très profondes de la réglementation " et se présente pour l’instant comme " un saut dans l’inconnu ".