La dernière mise à jour majeure de Windows 11, la version 24H2, fait à nouveau parler d'elle, et ce n'est toujours pas pour de bonnes raisons...
Des utilisateurs rapportent une baisse significative des performances de leur PC, notamment sur les processeurs Intel haut de gamme. Entre bridage silencieux et incompatibilités matérielles, cette mise à jour soulève de nombreuses questions et relance le débat sur la capacité de Microsoft à faire évoluer son système, devenu une véritable usine à gaz. On en finirait même par se demander si tout cela ne tourne pas à la blague quand, dans le même temps, Microsoft maintient le cap de la fin du support de Windows 10.
Ainsi, depuis quelques jours nombreux utilisateurs font état d'une baisse notable des performances de leur PC, en particulier ceux équipés des derniers processeurs Intel haut de gamme. Ce phénomène, qui n'avait pas été annoncé par Microsoft, soulève des interrogations sur la stratégie du géant de Redmond et ses choix en matière de gestion des ressources système.
Un bridage silencieux qui fait grincer des dents
Le problème majeur rapporté par les utilisateurs concerne un bridage des performances CPU, particulièrement visible sur les processeurs Intel Core Ultra de dernière génération. Ce ralentissement se manifeste de manière insidieuse : dès qu'une application perd le focus ou est minimisée, Windows 11 24H2 semble réduire drastiquement sa puissance de calcul. Ce comportement, qui n'existait pas dans les versions précédentes de l'OS, a des conséquences concrètes sur l'expérience utilisateur se traduisant par des ralentissements notables en multitâche, des baisses de performances dans les jeux vidéo et plus globalement, un temps de réponse à rallonge pour les applications les plus gourmandes.
Les utilisateurs les plus touchés rapportent des chutes de performances pouvant aller jusqu'à 50% dans certains cas, une situation pour le moins préoccupante pour ceux ayant investi dans du matériel haut de gamme. Pire encore pour ceux ayant fait l'effort d'investir pour pouvoir justement basculer sur Windows 11... L'affaire a de quoi faire grincer des dents.
Les processeurs Intel Core Ultra dans la tourmente
Si le problème semble affecter divers modèles de CPU, ce sont les processeurs Intel Core Ultra qui semblent être le plus largement concernés. Le fleuron de la gamme, l'Intel Core Ultra 9 285K, est particulièrement impacté par ce bridage inopiné. Cette situation est d'autant plus surprenante que Microsoft liste officiellement ce modèle comme pleinement compatible avec Windows 11 24H2. Les utilisateurs équipés de ces processeurs dernier cri se retrouvent donc dans une situation paradoxale : leur matériel ultra-performant se voit bridé par le système d'exploitation censé en tirer le meilleur parti.
Une stratégie d'économie d'énergie qui va trop loin ?
L'hypothèse la plus probable pour expliquer ce comportement serait une gestion agressive de l'énergie par Windows 11 24H2. Microsoft aurait apparemment décidé de pousser encore plus loin sa politique d'optimisation énergétique, quitte à sacrifier les performances brutes des machines les plus puissantes. Cette approche, si elle peut se justifier pour des appareils mobiles où l'autonomie est primordiale et la puissance relativement limitée (et donc les besoins également), pose question sur des configurations de bureau haut de gamme. Les utilisateurs ayant investi dans du matériel performant se retrouvent ainsi pénalisés par une fonctionnalité qu'ils n'ont pas sollicitée et qui va à l'encontre de leurs besoins.
Des solutions temporaires en attendant un correctif
Face à cette situation, certains utilisateurs ont trouvé des procédures pour contourner le problème :
- Activation du plan d'alimentation "Performances élevées" dans Windows
- Utilisation d'outils tiers pour forcer le processeur à fonctionner à pleine puissance
- Retour à une version antérieure de Windows 11
Ces solutions, bien que fonctionnelles, font plus office de bricolage que de vraie solution en attendant une réaction officielle de Microsoft. La firme de Redmond n'a pour l'instant pas communiqué sur le sujet, laissant planer le doute sur ses intentions réelles concernant cette gestion des performances.
Un durcissement des exigences matérielles qui fait débat
En parallèle de ces problèmes de performances, rappelons que Microsoft a également profité de la mise à jour 24H2 pour revoir à la hausse ses exigences en termes de compatibilité matérielle. De nombreux processeurs, pourtant relativement récents, se retrouvent exclus de la liste des CPU officiellement supportés. On parle ainsi de processeurs Intel de génération 11 au moins...
Difficile de comprendre comment Microsoft peut ainsi rehausser ses exigences quand son OS est une véritable purge en termes de performances sans même aborder la question des bugs et autres problèmes de compatibilité matériel et logiciel mis en exergue par la dernière mise à jour majeure.
Quelle réaction attendre de Microsoft ?
Face à la grogne montante des utilisateurs, Microsoft se trouve dans une position délicate. La firme devra rapidement clarifier sa position sur plusieurs points.
Il faudra ainsi notamment expliquer aux utilisateurs si ce bridage n'est qu'un bug de plus à ajouter à une longue liste sur Windows 11 ou s'il s'agit d'un acte volontaire. S'il s'agit d'un bug, il faudra agir rapidement pour corriger le tir sans quoi la confiance en Microsoft risque de rapidement chuter, les critiques autour de Windows 11 étant déjà innombrables.
En attendant une communication officielle, les utilisateurs de Windows 11 24H2 sont invités à rester vigilants et à surveiller de près les performances de leur machine. Si vous constatez des ralentissements inexpliqués, n'hésitez pas à explorer les solutions temporaires mentionnées plus haut ou à envisager un retour à une version antérieure de l'OS. Par ailleurs, il faudra également suivre les déclarations de Microsoft pour éventuellement profiter au plus vite d'un correctif qui devrait être proposé en option, et qu'il faudra donc forcer via Windows Update.