Le feuilleton qui a tenu en haleine des utilisateurs touche à sa fin. Les récentes mises à jour de Windows 11 n'ont pas tué des SSD. Alors que Microsoft était sous le feu des critiques, l'enquête a disculpé le groupe. La source du problème était ailleurs.
La panique initiale : Microsoft sur le banc des accusés
Tout a commencé il y a quelques semaines. Des rapports alarmants émergent sur les réseaux sociaux et sont relayés par des influenceurs. L'installation des mises à jour de sécurité KB5063878 ou KB5062660 pour Windows 11 provoquerait des plantages et la défaillance de certains disques SSD, en particulier lors de transferts de fichiers volumineux.
Le doigt a été rapidement pointé vers Microsoft… compte tenu d'un historique parfois chaotique avec des patchs de Windows.
Des marques comme Corsair, Crucial, Kioxia ou encore SanDisk, notamment équipées de contrôleurs Phison semblaient particulièrement touchées et créant un climat de méfiance.
L'enquête qui change tout
Pendant que la rumeur enflait, les ingénieurs se sont mis au travail. Microsoft a assuré n'avoir trouvé « aucun lien entre la mise à jour de sécurité Windows d'août 2025 et les types de pannes de disque signalés sur les réseaux sociaux ».
De son côté, Phison, le fabricant taïwanais des contrôleurs mémoire au cœur de la tourmente, a lancé ses propres investigations. Après plus de 4 500 heures de tests intensifs, le constat était sans appel : impossible de reproduire le bug sur du matériel grand public.
Le mystère s'épaississait. C'est alors qu'un groupe chinois de passionnés de matériel, PCDIY!, a partagé ses propres découvertes, apportant un éclairage qui a tout changé.
Le vrai coupable : un firmware de pré-production
La collaboration entre Phison et le groupe PCDIY! a permis de trouver le fin mot de l'histoire. Le problème ne venait ni de Windows, ni des SSD vendus dans le commerce. Le coupable était en réalité une version préliminaire du firmware qui n'aurait jamais dû se retrouver dans la nature.
Ce firmware, qualifié de version d'ingénierie préliminaire, était présent sur les modèles de test utilisés par certains médias et influenceurs. Dans une déclaration obtenue par Neowin, Phison a clarifié la situation.
« Phison a examiné les SSD exacts utilisés dans les tests de PCDIY! et a déterminé que PCDIY! utilisait un firmware d'ingénierie préliminaire, qui n'est pas le firmware final utilisé dans le SSD Corsair Force Series MP600 2 To et d'autres disques avec le contrôleur E16 disponibles à la vente pour les consommateurs. »
En répliquant les mêmes tests de stress sur des SSD du commerce, avec le bon firmware, aucun plantage n'a été constaté. L'affaire est donc close et les utilisateurs finaux n'ont jamais été en danger.