yahoo home En vain, avec une offre initiale à hauteur de 47 milliards de dollars, Microsoft a tenté de se payer l'intégralité de la firme de Sunnyvale. Demandant plus, le conseil d'administration de Yahoo! n'a pas lâché le morceau et Microsoft a été contraint de tourner les talons. Dans une ultime tentative de rapprochement, Microsoft a essayé de s'emparer de l'activité de recherche de Yahoo!, mais là encore échec cuisant avec l'annonce d'un partenariat publicitaire avec Google, qui a semble-t-il définitivement mis un terme au futur ex couple Microsoft-Yahoo!, encore que...

Hier, le conseil d'administration de Yahoo! a publié une lettre à l'attention de ses actionnaires dont une partie rêve d'un retour en course de Microsoft, et d'une éviction de Jerry Yang de son poste de PDG. Dans cette missive, Yahoo! défend le bien-fondé de l'arrivée de Google AdSense, estimant que ce partenariat lucratif avec Google rapportera de 250 et 450 millions de dollars sur les 12 premiers mois. Yahoo! insiste sur son caractère non-exclusif qui permet une " flexibilité opérationnelle ". La technologie maison de Yahoo! peut toujours être utilisée et d'autres alternatives qui augmenteront la valeur pour les actionnaires pourront être étudiées. Yahoo! précise également que comme l'accord peut être annulé par l'une des deux parties en cas de changement de contrôle, une transaction avec Microsoft ou tout autre acquéreur dans le futur reste envisageable.


Un non à Microsoft par souci d'indépendance
Dans cette même lettre co-signée par le président du conseil d'administration, Roy Bostock, et Jerry Yang, on peut lire que le 8 juin, à défaut de racheter l'intégralité de la société, Microsoft a proposé 1 milliard de dollars pour le moteur de recherche Yahoo!, demandant par ailleurs une part des futurs revenus publicitaires obtenus par son entremise. Microsoft s'était également engagé à investir 8 milliards de dollars dans Yahoo! mais au prix d'un accord d'exclusivité de 10 ans qui aurait rendu toute l'activité recherche de Yahoo! dépendante de la firme de Redmond. Sans compter un droit de veto accordé à Microsoft sur certaines actions qu'aurait souhaité engager Yahoo!, dont sa propre vente. Le conseil d'administration de Yahoo! est arrivé à la conclusion que dans ces conditions, le seul véritable bénéficiaire d'un tel accord aurait été Microsoft, d'où son refus.

Dans un climat plutôt tendu, Yahoo! tente donc une nouvelle fois de justifier ses récentes décisions.  Le conseil d'administration veut rester en place et plaide sa cause, un message clair envoyé à Carl Icahn.