Une vidéo de Dieudonné a été retirée de YouTube selon une information de l'AFP. Dans celle-ci, l'humoriste polémiste y chantait la chanson Shoananas. Cette parodie de la chanson " Chaud cacao " d'Annie Cordy se moque de la Shoah.
Dieudonné a fait l'objet d'une condamnation pour cette chanson dans une vidéo. Fin novembre, la cour d'appel de Paris a confirmé la condamnation et une amende de 8 000 euros pour " diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale ".
Cette chanson avait dû être retirée de l'ancien spectacle de Dieudonné. Jouant sur l'orthographe, il avait défendu que la chanson " Chauds ananas " avait été écrite par des détenus dont le terroriste Carlos.
Pour les vidéos sur YouTube, la plateforme prend en compte les signalements des utilisateurs et opère alors une vérification mais il n'y a pas de suppression automatique. Le règlement de la communauté indique " encourager à la liberté d'expression et défendre le droit de chacun à exprimer des points de vue peu populaires ".
Néanmoins, les " discours incitant à la haine, qui attaquent ou rabaissent un groupe en raison de la race, l'origine ethnique, la religion... " ne sont pas autorisés.
Dans le cas présent, il y a eu une condamnation judiciaire et YouTube a pu s'appuyer sur cela pour retirer la vidéo. Un cas de violation des lois locales. C'est ce qu'a laissé entendre un porte-parole de YouTube. Selon le rapport de transparence de Google, au premier trimestre 2013 en France, il y a eu trois ordonnances de tribunal pour le retrait de vidéos YouTube et des vidéos ont été supprimées.
Reste qu'il existe encore bien d'autres vidéos où l'on peut voir Dieudonné chanter la chanson incriminée. Par ailleurs, une vidéo intitulée " 2014 sera l'année de la quenelle " fait l'objet d'un avertissement pour des signalements par des utilisateurs mais n'a pas été retirée. Avant consultation, l'internaute est prévenu que le contenu a été identifié comme " potentiellement choquant ou offensant ".
Lors de sa conférence de presse en début de semaine, le président de la République a été interrogé sur le traitement de l'affaire Dieudonné. Faisant allusion à des propos antisémites qui ont été condamnés en justice, François Hollande a déclaré qu'il est " très important de lutter " et " y compris sur Internet ".