Ces dernières semaines, certaines chaines YouTube d'envergure ont été prises à parti par un individu se faisant passer pour un représentant légal de Nintendo.

Un avocat qui contactait les grosses chaines disposant de plusieurs millions d'abonnés en leur expliquant qu'ils étaient en situation de violation de droits d'auteur sur certains contenus proposant des jeux édités par Nintendo ou lancés sur des consoles de la marque.

Zelda echoses of Wisdom

Le courrier reçu présentait des menaces de poursuites judiciaires si certaines vidéos de The Legend of Zelda : Echoes of Wisdom n'étaient pas immédiatement retirée de la plateforme. Des menaces répétées qui ont entrainé plusieurs Youtubeurs à agir et à retirer du contenu.

Mais rapidement ,l'affaire fait du bruit et certains font jouer leurs contacts pour démasquer l'imposture : l'avocat n'en est pas un ou du moins, il ne représente pas Nintendo.

Une imposture aux conséquences réelles

Reste que ces menaces, combinées aux règlementations assez strictes de YouTube entrainent une certaine pression chez les créateurs de contenus, qui ne souhaitent pas voir le travail de plusieurs années partir en fumée sur une action un peu trop souvent rapide de YouTube. Par ailleurs, on connait la ténacité de Nintendo lorsqu'il s'agit de défendre ses productions, la marque ayant déjà fait fermer boutique à nombre de chaines et sites en ligne.

youtube

Plus globalement, c'est le système de protection des droits d'auteur de YouTube et surtout son automatisation en grande partie qui pose problème. Avant tout conçu pour protéger les ayant droits de la diffusion de contenus piratés, le dépôt de plainte se fait en quelques clics et les actions se font sans procédure approfondie de vérification, situation qui ouvre la porte à de fausses déclarations et des actions visant à sanctionner des chaines légales concurrentes...

La mise en place du DMCA qui impose la suppression rapide de contenus incriminés aux plateformes sous peine de les rendre complices de violation de droits d'auteur est également responsable de ce genre de situation.

L'affaire n'a l'air de rien, mais elle étiole un peu plus la confiance des créateurs de contenus sur YouTube, et répand l'idée que tout peut s'arrêter du jour au lendemain, sur un simple élément calomnieux infondé, avec des répercussions durables sur les créateurs, même au-delà du rétablissement des contenus ou de la vérité.