La plateforme de vidéo YouTube vient de publier son rapport trimestriel affairant aux actions menées lui permettant de faire respecter ses conditions générales d'utilisation. Et les chiffres sont pour le moins inquiétants.

La plateforme de Google a ainsi supprimé plus de 43 000 vidéos sur sa version française au quatrième trimestre 2022. Selon la plateforme, l'ensemble de ces contenus enfreignaient les règles de la communauté de la plateforme : contenu à caractère haineux, sexuel, trop violent, propagande politique ou religieuse, offensant, stigmatisant, afférent au terrorisme... Sur l'ensemble de l'année 2022, la version française de YouTube aurait ainsi supprimé plus de 159 000 vidéos, plaçant l'hexagone au rang de 20e pays ayant subi le plus de suppressions.

Une suppression automatique qui s'accélère

À une échelle plus globale, ce sont 5,6 millions de vidéos qui ont été supprimés de la plateforme sur le 4e trimestre 2022, 94% ayant été repérées et supprimés via une IA.

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Google précise que 38% des vidéos retirées n'ont pas eu le temps de faire la moindre vue, 33% avaient moins de 10 vues... En d'autres termes, 70% du contenu évincé l'a été avant de dépasser le cap des 10 vues. Google se félicite de cette efficacité, qui se constate également au niveau des commentaires avec 1,9 milliard de messages effacés au 4e trimestre.

Des règles en mouvement parfois trop rapide

YouTube indique que pour la plus grande part des contenus supprimés (34%), il s'agissait de protéger les enfants. Les vidéos dangereuses ou préjudiciables représentaient 17,1% des contenus censurés, la violence 16,4% et la nudité 12,1%.

Le sujet de la guerre en Ukraine a entrainé plus de 85 000 suppressions de contenu, tandis que les Fake News ont connu 100 000 suppressions.

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Plus largement, cette accélération de la suppression automatique de contenu crée également une certaine polémique chez les petits créateurs. Les règles concernant les mots ou sujets interdits sur la plateforme évoluent rapidement et YouTube applique toujours ces règles de façon rétroactive, ce qui peut entrainer la suppression de chaines entières, sans réel préavis... La procédure d'appel est bien présente pour tenter de récupérer les vidéos censurées, mais moins de 8% des procédures se soldent pas une réintégration des contenus.