La plateforme Yuka, en place depuis quelques années déjà, vient de s'étoffer d'une nouvelle fonctionnalité qui pourrait permettre de mettre la pression sur les géants de l'agroalimentaire.
Dans sa dernière version, l'application permet ainsi de scanner des produits directement dans les rayons des supermarchés en vue d'accéder à leur composition exacte. Un système de couleur permet de rapidement donner des informations basiques : une pastille verte indique un produit sain pour la santé, une pastille rouge prévient de la présence d'additifs jugés nocifs.
Et désormais, il est possible, en cas de pastille rouge, d'accéder directement à un bouton "interpeller la marque" qui permet d'envoyer un email prérempli au groupe pointant du doigt la dangerosité des additifs avec des rapports d'études scientifiques prouvant cette dangerosité, dans le but de faire réagir la marque. Une seconde option permet de rendre cet appel public en publiant et en citant directement la marque sur le réseau social X avec un post prérempli.
Au sein des additifs jugés dangereux, on retrouve notamment "les édulcorants, qui perturbent le microbiote, les émulsifiants qui augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires, les colorants suspectés de favoriser l’hyperactivité chez les enfants ou encore les conservateurs comme les nitrites associés au risque accru de cancer "
En marge du signalement, l'application permet aux consommateurs de prendre conscience des risques lors de leurs achats et de devenir acteur du changement en limitant les achats de produits présentant ces additifs nocifs. L'effet de masse (Yuka rassemble déjà 60 millions d'utilisateurs dans le monde dont 22 millions, en France) pourrait effectivement amener à des modifications des recettes et des stratégies de l'agroalimentaire.