Souvenez-vous de l'affaire d'écoute illégale des journalistes mettant en cause les plus hauts dirigeants de la firme américaine Hewlett-Packard, qui avait été révélée au mois de septembre dernier.

Ayant fait couler beaucoup d'encre, cette affaire avait entaché l'image du groupe américain, avait poussé beaucoup de ses dirigeants vers la sortie et en avait traîné d'autres devant les tribunaux. Selon, nos confrères de ZDNet, il y a eu du nouveau depuis.


Un accord à l'amiable avec la justice californienne

Si les cinq personnes en cause, parmi lesquelles nous comptons Mark Hurd, Patricia Dunn et Kevin T. Hunsaker, sont toujours poursuivies par la justice américaine, le groupe a quant à lui trouvé un accord.

Ce dernier, passé avec Bill Lockyer, procureur de l'état de Californie, met fin aux procédures à l'encontre du groupe Hewlett-Packard. Ce dernier devra ainsi verser 14,5 millions de dollars, dont 13,5 à un fond public consacré à la protection de la vie privée et aux droits de la propriété intellectuelle, 650.000 d'amende et 350.000 au procureur pour les frais de procédures.

Par ailleurs, Hewlett-Packard a également indiqué qu'il nommerait une personne en tant que responsable de l'éthique au sein de l'entreprise et renforcerait le rôle de la personne chargée de la vie privée en particulier lors des enquêtes.

Dans un communiqué, Bill Lockyer, procureur de l'état de Californie, commentait : " L'incident HP a apporté un éclairage national sur un problème majeur pour la protection de la vie privée. Avec les réformes de gouvernance d'entreprise imposées, ce compromis devrait guider les sociétés dans tout le pays afin qu'elles puissent protéger leurs informations confidentielles sans violer les règles éthiques en entreprise, ni la protection de la vie privée. "


L'affaire n'est pas encore terminée

Si les hauts dirigeants en cause dans cette affaire sont toujours inculpés pour " écoutes frauduleuses de conversations téléphoniques, usage indu de données électroniques, usurpation d'identité et conspiration pour commettre ces trois crimes ", et donc toujours sous l'effet de la justice américaine, le groupe le reste également. 

En effet, une enquête de la Commission SEC ( Securities and Exchange Commission ) est toujours en cours. Il se pourrait donc que les actionnaires décident de réclamer des comptes à leur tour.
Source : ZDNet