L'engin, à mi-chemin entre l'avion et la fusée, utiliserait deux turboréacteurs pour décoller et atteindre son altitude de croisière avant de déclencher un moteur de fusée pour le propulser jusqu'à une altitude de 100 000 pieds (33 000 mètres d'altitude), et enfin des statoréacteurs pour atteindre sa vitesse maximale.
Le vol serait similaire à celui d'un projectile, en hyperbole, avec l'avantage de phases de vol verticales permettant d'atténuer le "bang" produit par le franchissement du mur du son, l'un des principaux inconvénients pour l'exploitation commerciale du Concorde.
L'avion supersonique d'Airbus pourrait transporter 20 passagers et leur faire traverser l'Atlantique en l'espace d'une heure seulement, contre 3h30 pour le Concorde. Le constructeur lui imagine aussi des missions de reconnaissance ou de transport ultra-rapide de troupes militaires, comme une petite équipe d'intervention.
Airbus prévoit aussi dans son brevet des systèmes pendulaires intégrés à la carlingue pour atténuer les effets des accélérations et des modifications de trajectoire et le fuselage opterait pour une "aile delta gothique", dont les extrêmités peuvent changer d'orientation selon la phase de vol. A voir maintenant si le concept, séduisant sur le papier, trouvera un jour une forme concrète...
