À Cannes, Christine Albanel a tenu à remercier tous ses soutiens du milieu cinématographie qui ont pris fait et cause en faveur de la loi Création et Internet adoptée le 13 mai par le Parlement français. Un " rude combat ", a-t-elle concédé, mais une victoire qui place la France à " la pointe d'un mouvement mondial qui est en train de s'amplifier ". Un combat qui ne s'arrête pas là.

" Je le répète sans relâche depuis le début, le système de réponse pédagogique mis en place par la loi ne résoudra pas tout. Il ne vise pas à priver d'Internet tous les pirates, mais à créer un état d'esprit nouveau chez les internautes. Et il ne constitue pas une fin en soi mais un préalable nécessaire au développement des offres légales de films et de musique, selon des modèles économiques profitables pour tous "

, a déclaré Christine Albanel évoquant une deuxième étape et une nouvelle consultation à venir de l'ensemble des acteurs concernés, sans oublier les opérateurs de télécommunications, des " partenaires pour la mise en œuvre de la loi Création et Internet ".

Avec la réforme de la chronologie des médias, la ministre souhaite mettre à disposition du public des " milliers de films supplémentaires, selon des formules attractives " et donc notamment sur Internet de manière évidemment légale. Christine Albanel qui escompte dégager de " nouvelles ressources pour les créateurs et les entreprises notamment pour la diffusion de leurs œuvres sur les réseaux numériques ", a également indiqué s'intéresser au " pouvoir d'achat des cinéphiles et des mélomanes " via une baisse de la TVA. " Une fiscalité qui prend en compte la spécificité des biens culturels. L'engagement de la France sur la question de la TVA sera total ".

La ministre de la Culture a fait part de son souhait, à l'issue de cette consultation, de faire des propositions concrètes au Président de la République et au Premier ministre à la fin de l'année, précisant " au moment de la mise en œuvre des mesures de lutte contre le piratage de la loi Création et Internet ".