Petite séance de rattrapage pour Google, invité à payer ses impôts en Indonésie, parce que la planification fiscale, lorsqu'elle est agressive, devient illégale.
Les multinationales sont régulièrement pointées du doigt pour leurs petites magouilles visant à payer le moins d’impôts possible, ou ce que l’on appelle de manière plus lisse leur optimisation fiscale. Aujourd’hui, c’est le fisc indonésien qui a décidé d’un rappel à l’ordre. Elle reproche à la branche locale de Google de n’avoir presque pas payé d’impôts au cours des cinq dernières années. Cela s’explique par le fait que la grande partie des revenus générés dans le pays est enregistrée par la filiale singapourienne, laquelle ne s’est pas montrée coopérative lorsque le fisc indonésien a commencé à fouiner.
Interrogé par Reuters, Muhammad Hanif, à la tête de la cellule traitant des dossiers spécifiques au sein du fisc indonésien, évoque l’année 2015 pour laquelle Google Indonesia n’aurait même pas payé 0,1 % d’impôts sur les bénéfices et 0,1 % de la TVA. Rien que pour cette année, le fisc réclame ainsi 5 500 milliards de roupies, soit 374 millions d’euros, à Alphabet, la maison-mère de Google. Le montant pour les quatre autres années n’a pas été révélé, car faisant encore l’objet d’estimations. Pour sa défense, Google Indonesia estime n’avoir fait que de la planification fiscale et avoir ainsi payé tous les impôts dus. Muhammad Hanif parle d’une planification fiscale agressive qui conduit à l’absence de paiement d’impôts dans le pays où sont générés les revenus, ce qui est illégal.
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