Cette fois, c'est au Royaume-Uni que le géant américain de la vente en ligne, déjà considéré comme pratiquant une concurrence déloyale aux libraires, fait à nouveau parler.

amazon  Et pour cause, Amazon souhaiterait ajouter une nouvelle clause dans ses accords commerciaux négociés avec les éditeurs. Pour répondre aux besoins d'Amazon, l'éditeur devra prochainement s'engager à assurer des stocks suffisants pour répondre la demande de la clientèle du site. Jusqu'ici, aucun souci... Sauf que si les stocks physiques sont insuffisants, Amazon se réserverait le droit d'imprimer lui même le livre en question par un procédé numérique pour répondre à la demande.

L'éditeur sera alors contraint de fournir le fichier numérique de l'ouvrage à Amazon, qui en disposera librement ou presque... Sans quoi, les oeuvres de l'éditeur ne seront pas affichées au catalogue du distributeur.

Pour les éditeurs, il s'agit là d'une prise d'otage intolérable qui vient déjà alourdir des revendications nombreuses à l'encontre d'Amazon. Cela fait plusieurs années que le monde du livre tente de sensibiliser les gouvernements et les utilisateurs à la position de plus en plus dominante à laquelle accède Amazon sur le marché du livre.

D'autant qu'il ne s'agit pas là de la seule clause qu'Amazon souhaite ajouter à ses conditions, puisqu'une autre évoque le fait que les éditeurs doivent s'assurer que leurs ouvrages ne seront pas disponibles à un prix inférieur à ceux pratiqués par Amazon, y compris depuis leurs propres sites Web.

Rien n'a été évoqué concernant des clauses similaires en France... Mais Amazon pourrait bien se confronter à une véritable levée de boucliers dans l'hexagone puis qu'il y a quelques jours de cela, une loi " anti-amazon" a été adoptée par le Sénat visant à encadrer la politique des prix du distributeur, et notamment la question des frais de port gratuits pour les biens culturels.

Source : BBC