Huawei n'a pas vraiment le choix : depuis l'embargo prononcé à son encontre par les USA, la marque n'est plus en mesure de proposer les Google Mobile Services dans ses smartphones. Exit donc Gmail, Drive, Maps, Play Store et autres services de Google... Une situation qui n'est pas pour arranger la marque puisque Google profite d'un quasi-monopole avec son écosystème.

De fait, Huawei s'est lancé dans deux projets conséquents depuis mai dernier : renforcer son marché applicatif AppGallery en finançant le portage des applications les plus populaires du Play Store vers son propre service, mais aussi développer des équivalents aux services de Google, regroupés au sein des "Huawei Mobile Services".

Ces HMS sont ainsi constitués d'un client mail pour remplacer Gmail, d'une application de géolocalisation développée avec TomTom, de Huawei Cloud, Huawei ID, Huawei Browser, Video, Themes... Ainsi qu'un assistant vocal spécifique, Célia, pour remplacer Google Assistant.

C'est pour la présentation des Honor View 30 et View 30 Pro que Huawei aurait prévu de lancer les Huawei Mobile Services en Europe, mais l'annonce pourrait se faire dans le cadre de la conférence du 24 février prochain qui remplacera les annonces qui étaient prévues pour le MWC, annulé à cause de l'épidémie de coronavirus.

Les Huawei Mobile Services pourraient ainsi s'inviter assez rapidement sur les Mate 30 Pro, smartphone déjà sorti en France sans les services de Google. Les P40 et P40 Pro prévus pour fin mars pourraient également en profiter. Et quand bien même Huawei récupérerait sa licence Android, les deux écosystèmes continueront d'exister en parallèle, Huawei souhaitant de toute façon s'offrir un plan de secours.