La fragmentation d' Android en plusieurs versions, avec de multiples configurations matérielles, constitue-t-elle un frein au développement d'applications mobiles ? Le débat n'est pas neuf et les réponses sont contrastées selon les points de vue dans la chaîne de valeur.

Appcelerator, fournisseur d'une plate-forme de développement d'applications natives mobiles, a commandé une étude à IDC auprès de plus de 2 700 développeurs utilisant sa solution dans le monde pour évaluer leur attachement aux diverses plates-formes mobiles.

Les résultats de l'étude suggèrent que les créateurs d'applications sont dans une position attentiste vis à vis d' Android, s'inquiétant de la fragmentation de la plate-forme à de multiples niveaux ( versions d' OS, matériel... ) et du succès modéré des premières tablettes sous Android Honeycomb.

En revanche, l'intérêt pour la plate-forme iOS reste fort, aussi bien pour les applications pour iPhone que celles pour iPad ( 91% et 85% d'intérêt respectivement ). Côté Android, un plateau s'est créé, fixant l'intérêt des développeurs pour la création d'applications Android pour smartphones à 85% et d'applications pour tablettes à 71%, contrastant avec le très fort engouement de l'an dernier.

Appcelerator IDC Android iOS

Toujours cette problématique de la fragmentation
Parmi les freins au succès d' Android identifiés par les développeurs, la fragmentation est le sujet qui revient le plus ( pour 63% d'entre eux ) même si elle doit être remise en perspective dans un contexte plus vaste ( multiples OS mobiles sur le marché, multiples langages à maîtriser... ).

Et si les développeurs sont près à développer des applications pour tablettes Android, les premiers modèles disponibles ne les attirent que modérément, laissant entendre que les tablettes Android ont encore du chemin à faire avant de devenir incontournables.

Hors iOS et Android, les autres plates-formes ( BlackBerry OS, Windows Phone 7, WebOS ) suscitent un intérêt modeste et personne ne les voit capables de rattraper Apple et Google à court ou moyen terme.

L'autre aspect mis en évidence chez les développeurs par Appcelerator est l'attrait pour le cloud mobile, concrétisant la vision d'appareils connectés toujours disponibles et pouvant potentiellement réduire justement les problèmes de fragmentation logicielle et matérielle ( on gardera à l'esprit qu' Appcelerator propose justement un environnement en cloud ).

84% des développeurs interrogés exploitent dès à présent un service en cloud,  et beaucoup vont intégrer plusieurs composants de cloud mobile dans leurs applications d'ici un an, ce qui devrait participer à la croissance des applications mais aussi des sites mobiles.

Source : Appcelerator