Dylan, 20 ans, surdoué mais en échec scolaire et passionné d'informatique, avait voulu tester ses connaissances nouvellement apprises autour de la plate-forme Android en concoctant un petit programme malveillant caché dans des applications payantes diffusées gratuitement sur des portails alternatifs et capable d'envoyer des SMS surtaxés à l'insu de l'utilisateur.

Le système a fonctionné comme prévu et Dylan, satisfait, est passé à autre chose, se désintéressant du fait que le malware était toujours à disposition sur le Web, si bien que 17 000 smartphones d'utilisateurs peu regardants ont été contaminés.

Cette version de l'histoire du hacker presque malgré lui, le tribunal correctionnel d'Amiens ne l'a crue qu'à moitié, parce le jeune homme a tout de même récupéré environ 4000 € grâce à son programme pour se payer matériel informatique et jeux vidéo. Du défi qu'il s'était imposé, il y a eu un glissement vers l'appât du gain qui a été sanctionné et aggravé par le fait que la menace est toujours dans la nature.

Si la peine pour escoquerie pouvait aller jusqu'à 5 ans d'emprisonnement, le tribunal a condamné Dylan à 1 an d'emprisonnement dont 6 mois ferme avec contrôle par bracelet électronique, quand la procureure avait requis 12 mois avec sursis.

Mais son coup d'éclat a été remarqué : selon l'AFP, l'enquêteur de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux techniques de l'information, qui a remonté sa piste, a considéré que l'on était devant le cas d' "un petit génie de l'informatique qui a mis au point un virus presque unique en France, au potentiel de nuisance exceptionnel ".

A défaut de diplôme, peut-être que son exploit pourra lui servir plus tard de CV ?

Source : AFP