L'année dernière, le site Web d'EDF avait connu une série d'attaques par déni de service distribuée dans le cadre d'une opération dite " Green Rights " revendiquée par le collectif Anonymous. Le groupe français de production d'électricité avait été pris pour cible ( mais aussi l'Italien Enel et l'Américain General Electric ) peu de temps après l'accident à la centrale nucléaire de Fukushima au Japon.

L'opération visait à sensibiliser l'opinion sur l'implication des grands groupes d'énergie dans le nucléaire et leurs responsabilités en matière de préservation de l'environnement. Le site d'EDF avait été attaqué et bloqué en avril et en juin 2011.

Selon une information de l'AFP, deux hommes et une femme ont été interpellés en France pour leur participation dans cette action. Des Anonymous présumés dont deux devaient être présentés hier à un juge d'instruction après avoir reconnu les faits et pour être placés sous contrôle judiciaire.

D'après EDF, le préjudice financier occasionné par le blocage du site est estimé à 160 000 euros. Les charges retenues sont : " accès et maintien frauduleux dans un système automatisé de traitement de données, entrave et participation à un groupement en vue de la participation à ces infractions ". L'information judiciaire vise également à identifier d'autres participants à l'attaque.

Pour le Parti pirate français qui se fait beaucoup entendre ces derniers temps et sera présent aux élections législatives de 2012, la procédure est " disproportionnée ". " D'après les premiers éléments rendus publics, […] il n'est pas normal de traiter comme des criminels des citoyens qui manifestent pacifiquement leurs opinions, que ce soit dans la rue ou sur le Net. "