Warner Music avait de son côté annoncé il y a 10 jours avoir également déposé une affaire devant les tribunaux, demandant à ces derniers de valider la rupture de contrat entre les deux parties.

La maison de disques accusait en effet AnywhereCD d'avoir vendu certains morceaux issus de son catalogue sans DRM ( Digital Rights Management ou mesures techniques de protection de l'oeuvre ), une des clauses du contrat.


Vendre sans DRM, c'est illogique !

Warner Music, tout comme Sony BMG et Universal Music, n'autorise la vente de fichiers musicaux que s'ils sont affublés de verrous numériques, tandis que la quatrième major, EMI Music, est la seul à avoir franchi le pas et à proposer des titres sans DRM sur les plates-formes qui en font la demande, iTunes par exemple.

Dans cette affaire opposant le fournisseur de contenus ( Warner ) et le diffuseur ( AnywhereCD ), le second a indiqué que le premier avait agi " de manière malhonnête et déloyale ". Cependant, la major estime que la plate-forme, qui vend des CD physiques et des fichiers numériques, n'avait aucune licence pour vendre ces morceaux sans DRM et qu'elle avait par conséquent " enfreint de manière flagrante " les termes de l'accord qui liait les deux entités.

Du côté d'AnywhereCD, on se défend de cette accusation en expliquant que ces fichiers étaient là pour remplacer un CD. Pour éviter à l'utilisateur ayant acheté un CD de payer les frais de port s'élevant à 3 dollars, le site Web avait mis en place une alternative : vendre au prix du CD des fichiers numériques. Or, suivant cette logique, AnywhereCD proposait donc ces fichiers alternatifs sans protection puisque le CD acheté n'était lui-même pas muni de DRM.

Le portail estime que Warner a entâché son image par ses déclarations et réclame donc dommages et intérêts de la part de la maison de disques. Le directeur exécutif de Warner Music, Edgar Bronfman, a de nouveau déclaré vendredi aux investisseurs que vendre de la musique sans protection n'était pas logique.