Faisant partie des plus gros revendeurs agrées par Apple dans l’Hexagone, eBizcuss a déposé une plainte le 12 avril dernier auprès du Tribunal de commerce de Paris et saisi par la même occasion l’Autorité de la concurrence. 

Cette société française qui compte 130 salariés reproche au géant américain un comportement déloyal envers ceux qui sont pourtant ses partenaires commerciaux.

Selon eBizcuss, Apple ne faciliterait en effet pas la tâche à ces derniers, en raison de stocks de nouveaux produits inexistants ou limités par rapport à ceux de la grande distribution ou des grands magasins Apple, mais aussi de courriers électroniques ne les mentionnant même pas et renvoyant directement vers la boutique en ligne d'Apple.

Difficile dans ces conditions d'être visible et crédible aux yeux des consommateurs pour une société partenaire. Et encore moins d'être viable, si elle compte beaucoup voire exclusivement sur les produits Apple pour réaliser son chiffre d'affaires.

Pour Me Marc Santoni et Me Jean-Marc Thouvenin, les avocats d’eBizcuss, l’affaire ne s’annonce pas gagnée d’avance, mais doit être tentée : " Il est difficile de rentrer en guerre ouverte contre une marque comme Apple, mais le petit n'a pas forcément tort face au grand ".

Ils espèrent en tout cas que cette démarche sera suivie par d’autres partenaires Apple qui se taisaient jusque-là, par peur de représailles.

Hasard du calendrier, le cabinet Asymco vient de publier une enquête sur l'efficacité des Apple Store aux Etats-Unis par rapport à d'autres enseignes et revendeurs en prenant comme paramètre les ventes générées selon la surface des espaces de ventes ( ici par pied carré, US oblige ), suggérant une performance largement au-dessus de la moyenne pour le groupe de Cupertino.

Mais au-delà des Apple Store dont les affaires (au moins aux Etats-Unis) marchent très bien, Apple peut-elle se passer du maillage que constituent les revendeurs, qui ont contribué à faire reconnaître la marque.

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Source : AFP