Ce mercredi, la firme à la pomme a en effet livré ses résultats financiers pour le premier trimestre de son exercice fiscal 2012-2013.

Il est question d’un chiffre d’affaires de 54,5 milliards de dollars et d’un bénéfice net de 13,07 milliards de dollars, alors que le marché attendait 54,73 milliards et 13,81 milliards respectivement.

Ce décalage entre chiffres publiés et prévisions vient du fait que les analystes prévoyaient des ventes de smartphones plus importantes. 47,8 millions d’iPhone ont été écoulés, alors qu’ils espéraient 50 millions. Le volume de tablettes tactiles iPad, qui s’élève quant à lui à 22,9 millions, s’avère en revanche conforme aux prévisions

C’est suffisant pour décevoir le marché qui a été habitué à des étincelles du côté de Cupertino et pour faire chuter le titre Apple de plus de 10 % dans les échanges après-Bourse. Il faut dire aussi que l’iPhone représente à lui seul la moitié des revenus de la firme à la pomme. Avec moins de 480 dollars, l’action d’Apple a reculé d’environ 30 %, si l’on compare à la valeur record enregistrée en septembre 2012.

iPhone 5  
L'iPhone 5 dévoilé fin 2012 par Apple ( cliquer pour agrandir )

Voilà pourquoi les analystes affichent une certaine prudence, craignant une croissance freinée par la perte de popularité du smartphone Apple et attendant de voir la stratégie optée sur les dix-huit mois à venir par l’actuel PDG Tim Cooks pour inverser la tendance

Il faut dire aussi qu’Apple ne sort qu’un seul smartphone par an contre des dizaines pour son principal concurrent Samsung – et désormais numéro un mondial, après lui avoir chipé la place – et qu’il donne en ce moment une impression de stagnation, après avoir été pendant quelques temps un exemple pour le reste du secteur. Le géant de Cupertino ne manque pas de ressources s'il souhaite agir, avec une trésorerie de 137,1 milliards de dollars.

Sans compter que le segment des smartphones haut de gamme, sur lequel le géant américain s’est positionné, semble arriver à saturation chez nous. En témoigne la multiplication des modèles plus abordables qui inondent le marché ces derniers temps. D'où les nombreuses rumeurs d'un iPhone low-cost, qui cilberait notamment les marchés émergents et leur fort potentiel de croissance.

Source : Reuters