Les exemples et références trouvées par Samsung pour tenter de montrer qu'Apple n'a rien inventé en terme de design et ne peut surtout pas en réclamer la paternité ont du mal à passer au procès qui s'est ouvert en début de semaine aux Etats-Unis.

La juge Lucy Koh a déjà rejeté la présentation d'une argumentation devant le jury qui suggérait qu'Apple s'était inspiré des déclarations de designers de Sony parues dans un article de BusinessWeek en 2006. En présentant malgré tout cette positon à la presse, qui l'a largement reprise,  le groupe coréen a agacé la juge et donné à Apple des arguments tout trouvés pour l'accuser d'utiliser tout et n'importe quoi pour assurer sa défense et demander des sanctions.

Une autre argumentation de Samsung n'a pas été jugée recevable pour une présentation devant le jury. Il s'agit de l'argument " Kubrick " que le fabricant coréen avait avancé en août 2011 pour contrer l'accusation de copie du design de la tablette iPad.

Samsung tablette Kubrick


Samsung avait fait valoir que le groupe de Cupertino ne pouvait revendiquer le format rectangulaire à bords fin avec une façade presque totalement couverte par un écran et entouré de bandes noires car c'était précisément la description des tablettes apparaissant dans le film de Stanley Kubrick " 2001, l'Odyssée de l'Espace " paru en 1968.

En substance, Samsung mettait en avant le concept du " prior art " soulignant que le format de tablette défendu par Apple préexistait et ne pouvait donc être breveté. La juge Lucy Koh a pourtant estimé que cette " preuve " ne pouvait être produite devant le jury, provoquant l'incompréhension de l'équipe juridique de Samsung qui commence à trouver que cette dernière risque de déformer la vision du jury en décidant de ce qui peut ou pas lui être présenté.