Apple vient de communiquer un rapport mettant en avant les conditions de travail dans une grande partie des fournisseurs du groupe. Et la sanction est sans appel pour les entreprises ne respectant pas l'âge légal de travail ni les volumes horaires, Apple ayant ainsi annoncé la fin de son partenariat avec Guangdong Real Faith Pingzhou Electronics Co.

Ainsi, Apple aurait noté la présence sur les chaines d'assemblage du fournisseur d'au moins 74 travailleurs étant âgés de moins de 16 ans. Mais la firme a approfondi son enquête et révélé des faits plus troublants.

Le fournisseur en question aurait été au courant de la situation dans ses usines de production, allant jusqu'à conspirer avec les familles des enfants pour falsifier des documents et tenter de berner les autorités, mais également Apple sur l'âge de ces travailleurs.

« Le travail des enfants est un sujet avec lequel les compagnies ne souhaitent pas être associées, aussi je pense que le problème ne bénéficie pas de l'attention qu'il mérite, il en résulte que cela n'est pas traité comme il se doit », rapporte Jeff William, chef des opérations chez Apple.

Le rapport affirme que 92% des fournisseurs d'Apple respectent actuellement la durée maximale de temps de travail ( 60 heures hebdomadaires), contre seulement 3% l'année dernière. La firme surveillerait ainsi un peu plus d'un million de travailleurs chaque semaine.

Pendant l'année 2012, Apple aurait conduit 393 audits tout au long de sa chaine de production et d'assemblage, les points des conditions de travail y étant scrutés, mais également l'impact environnemental de l'industrie, les procédures de sécurité et le respect des objectifs fixés.

Apple profite également de son rapport pour mettre en avant les avancées réalisées chez son plus gros fournisseur : Foxconn. Aucun travailleur de moins de 16 ans n'aurait été répertorié l'année passée chez le fournisseur, ni aucun salarié sous-payé ni aucune heure supplémentaire excessive.

De son côté, Samsung aurait effectué ses propres inspections chez Foxconn, et remarqué des faits similaires. S'il reste beaucoup de chemin à faire pour revaloriser le travail en Chine, ces programmes restent un premier pas encourageant. Reste que ces rapports ne sont pas systématiquement conduits par des organismes totalement indépendants et qu'une partie des fournisseurs se gardent d'ouvrir les portes de leurs ateliers lorsqu'il s'agit d'étudier leur façon d'opérer.

Source : The Next Web