Ce mercredi 27 mai, la création de l'application StopCovid a été votée et approuvée à l’Assemblée nationale. Cette application, avalisée par la CNIL, sera disponible dans les App Store et Google Play Store mardi 2 juin.

Bien que les Français soient réticents à l'idée de la surveillance par des outils numériques d'après une étude réalisée par CARVEA Consulting et OPINEA, le gouvernement a malgré tout décidé d’approuver le déploiement de l’application StopCovid.

Cette application se veut respectueuse des libertés individuelles d’après la CNIL. Un avis jugé peu efficace par la plupart des experts. Cependant, le fait d'être basé sur le volontariat implique qu'elle ne serait pas représentative de la population, les données récupérées seront donc difficilement exploitables, de plus l’application exclut les personnes les plus fragiles qui n'ont pas de smartphone.

population

Bien que son lancement ait été approuvé, une application digitale ne sert à rien si elle n’est pas utilisée correctement par la population. CARVEA Consulting et OPINEA ont justement interrogé les Français pour connaître leurs intentions. Il s'avère que 45% des Français n’approuvent pas une telle solution et même 27% la rejettent totalement. Les craintes sont nombreuses : la perte de l'intimité et de la vie privée arrive en tête du classement avec 57% et même 70% parmi les plus jeunes.

Si l’on explique qu'un traçage digital pourrait sauver plusieurs dizaines de milliers de vies et plusieurs centaines des milliers d'emplois, nous retrouvons d'une part 16% de la population qui préfère toujours protéger sa vie privée et son intimité en sacrifiant des vies et des emplois, 35% qui déclarent qu'une telle solution nécessite un consentement préalable quitte à sacrifier des vies et des emplois. Et 49% des Français qui considèrent que cette solution devrait être imposée à la population.

Signalons que cette étude a été réalisée par CARVEA Consulting et OPINEA du 30 avril au 4 mai 2020. Elle est basée sur des interviews en ligne et un échantillon de 1004 répondants âgés de 15 à 75 ans, représentatif de la population française respectant la méthode des quotas.